Alfred BASTIEN
Alfred Théodore Joseph Bastien nait à Ixelles le 16 septembre 1873 et décède le 7 juin 1955 à Uccle. C’est un peintre éclectique produisant des portraits, des natures morte, des paysages et des scènes de genre dont certaines sont orientalistes. Il se forme au gré des déménagements familiaux. Il fréquente l’Académie de Gand en cours du soir bénéficiant des lumières de grands professeurs comme Théodore Canneel. Ensuite il quitte Gand pour Bruxelles où il est « repéré » par le vieux Maître emblématique de l’orientalisme en Belgique, Jean-François Portaels.
Durant la dernière décennie du 19ème Bastien peaufine sa formation à Paris, il y rencontre Paul Verlaine et surtout les grands Maîtres qu’il admire, exposés au Louvres (Delacroix, Géricault, Rembrandt,…). Il développe son goût pour les voyages et pour l’orientalisme. En 1897 il obtient le Prix Godecharle et les gains financiers associés lui permettent de voyager à travers l’Europe et à travers le monde jusqu’en extrême orient. La Grande Guerre bouleverse l’Europe et Alfred Bastien proche de la famille Royale est pressenti pour rendre compte, avec 26 autres artistes de la situation sur le front et notamment le long de l’Yser. De cette expérience naît une réelle aptitude de l’artiste pour la production de panoramas (il produit au cours de sa carrière 3 panoramas-dioramas). Après la guerre, l’artiste se consacre à transmettre ses connaissances comme professeur de dessins à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles jusqu’en 1945. Il occupe ce poste en alternance avec la direction de l’Académie qu’il occupe à trois reprises.
Fréquentant les « grands » comme les « petits » il affiches des convictions proches du parti communiste. Il est un des fondateurs du mouvement artistique : Le Sillon, mouvement qui naît au Rouge Cloître, dont le but est d’offrir un « contrepoids » au néo-impressionnisme naissant.

