Émile Charles WAUTERS

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Émile Charles Wauters est né à Bruxelles le 19 novembre 1846 et décède à Paris le 11 décembre 1933). Rien ni personne dans sa famille ne le prédisposait à endosser le métier d’artiste. Ainsi des quatre enfants qu’ont Jules Wauters et son épouse Anne-Marie Charlet, seul Charles Émile devient artiste. Il est membre de l’Académie royale des Beaux-Arts et de nombreuses autres Académies européennes. Il fait ses débuts dans l’atelier de Jean François Portaels, en compagnie d’Agneessens, Hennebicq, Blanc-Garin, les architectes Van Humbeeck et Licot, le sculpteur Vander Stappen, ... tous figures emblématiques de l’école belge d’alors. Leur enthousiasme fait des émules propageant des nouvelles idées, un naturalisme qui ne veux pas dire copie de la nature mais bien une interprétation, une transposition personnelle.

 

Wauters reste quatre ans dans l’atelier de Portaels. Très rapidement il se distingue de ses camarades tant «il acquiert vite toutes les qualités qui donnent la maîtrise, une grande sûreté de métier et un don d’assimilation qui lui avait fait pénétrer tout de suite les plus précieux secrets des maîtres de l’école de Rubens et de van Dyck, dont il était épris et des dons de coloriste à la fois riches et distingués, les dons traditionnels de la race flamande ». Il profite également du soutien et de la protection d’une grande figure statutaire : le fils du grand Godecharle, qui lui conseille d’aller à Paris. Il s’y rend et peaufine sa formation chez Jean-Léon Gérôme.  En 1869 Emile Wauters rentre en Belgique et présente sa première toile au salon triennal de Bruxelles, il y est remarqué et mérite, de l’avis général, une médaille. Mais jugé trop jeune, le directeur général des Beaux-Arts, A. van Soust de Borkenfeldt (1824-1877) lui offre en compensation une invitation à assister à l’inauguration du Canal de Suez.

 

Ce troisième voyage est un enchantement pour Wauters qui a l’occasion d’y côtoyer Théophyle Gautier ou Fromentin, d’éminents orientalistes. Il est connu et reconnu pour son œuvre majeure « La folie d’Hugo van der Goes ». C’est aussi un grand portraitiste qui officia dans la haute société. En. 1880 il réalise son œuvre la plus spectaculaire, le Panorama du Caire (114x14m), une commande d’une Société austro-belge. En 1883 il retourne au Maroc en compagnie de A. Hennebicq où il retrouve quelques figures importantes de l’orientalisme belge dont Théo Van Rysselberghe et Frantz Charlet.

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